Hyperinflation, coupures d’électricité, services publics défaillants… Alors que le Liban s’enfonce dans la crise, la population est à bout.
À Bourj Hammoud, un quartier populaire à l’Est de Beyrouth, la famille El Alam se sert la ceinture. D’ordinaire, Marcel arrivait tout juste à faire vivre son épouse et leur fille de 10 mois avec son salaire d’ouvrier mécanique de 900 000 livres libanaises (qui équivalait alors à 530 euros). Mais alors que la monnaie a perdu six fois sa valeur en quelques mois, cette somme ne vaut aujourd’hui plus que 90 euros, et Marcel a été licencié.
Payer le loyer, les factures ou même faire des courses sont devenus un vrai casse-tête. Dans ce pays qui importe plus de 80 % de ses biens de consommation, la crise a fait exploser les prix : + 87 % pour les œufs, + 111 % pour le bœuf et + 142 % pour le sucre. La viande est devenue un luxe. Depuis la fin de juin, l’armée n’a plus les moyens d’en servir aux soldats.
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