Au moins huit millions de Camerounais, soit près d’un tiers de la population totale du pays, vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Cela signifie qu’ils ont des revenus inférieurs à 931 francs CFA par jour, selon les chiffres de l’Institut National de la Statistique (INS) publiés à l’issue de la quatrième Enquête Camerounaise sur les Ménages (ECAM 4).

L’enquête initiée en 2014 auprès d’une population camerounaise estimée à près de 22 millions d’habitants a révélé que 37,5% des Camerounais sont pauvres, soit 8 088 876 personnes vivant sous le seuil de pauvreté qui est de soit 339 715 francs CFA par adulte et par an.

Ces revenus ne permettent pas de répondre aux besoins primaires tels que la nourriture, les soins de santé ou l’école.

Confirmant l’enquête menée plus tôt en 2007, il ressort que dix ans plus tard, les pauvres vivent principalement à la campagne et représentent 90,4 % des pauvres.

Les trois principales régions qui comptent la majorité de la population pauvre sont le Grand Nord avec 35,8 %, le Nord avec 20,1 % et le Nord-Ouest avec 13,2 %.

La majorité des pauvres sont comptés, en particulier dans les familles nombreuses de huit personnes en moyenne, soit 48 % des ménages, tandis que ceux dont le chef est non scolarisé sont en deuxième position avec 46,9 %.

De plus, les pauvres proviennent principalement de ménages dont les parents sont agriculteurs, pêcheurs et éleveurs ou qui travaillent dans le secteur agricole informel.

L’INS souligne que les personnes interrogées estiment que les trois principales causes de la pauvreté sont, par ordre d’importance, le manque d’emploi, la paresse et la corruption ou la mauvaise gestion.

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